Le Billet de Samantha n° 23bis – Avril 2009

ETT37   


Transphobie meurtrière, transphobie ordinaire… 

 

Ci-dessous, deux cas récents de transphobie reçues de : SCUMLAMBDA : 

« La transphobie fait toujours des ravages !
Mauvaises nouvelles de Turquie qui nous ont été transmises par l'association LGBTT Turque Lambdaistanbul :
Ebru, camarade transgenre, a été assassinée à Istanbul le 10 mars 2009.
Lambdaistanbul se bat actuellement pour obtenir des droits constitutionnels pour les personnes LGBTT en Turquie. 

Plus d'infos ici :
http://lezstrasbourg.over-blog.com/article-29040448.html
 

France, transphobie très ordinaire en milieu LGBT :
Un communiqué du groupe musical King's Queer, confronté à la transphobie dans un bar lesbien :

http://lezstrasbourg.over-blog.com/article-29038340.html
 

Meurtre transphobe en Turquie et comportements insultants en France dans un milieu où l'on est en droit d'espérer un minimum de solidarité, pourquoi mettre ces deux nouvelles en lien ? Parce que comme toutes les discriminations, la transphobie se construit au quotidien par des comportements qui paraissent anodins mais alimentent une oppression qui se traduit aussi par les violences et le meurtre.  

Il est plus que temps de se mobiliser sérieusement et ça passe aussi par la remise en question de nos comportements au quotidien ! »  

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... Transphobie ordinaire, transphobie meurtrière. 
Hélas, comme dit plus haut, l’une fertilise l’autre. 
Du germe infecté, naît la plante létale. 

Ebru est morte assassinée. Le prénom qu’elle avait tant rêvé, dans l’espoir d’une vie adaptée à son genre ressenti, vient s’ajouter à la litanie des Trans dont nous rappelons l’identité à chaque « Journée du souvenir Transgenre », le 20 novembre. 

Transphobie meurtrière tellement récurrente, qu’elle mute insidieusement dans les esprits corrompus en une désespérante transphobie ordinaire. 
La monstrueuse force de l’habitude s’insinue : « Ce n’était qu’une Trans après tout. 
Une méprisable dépravée qui prétendait infliger aux gens bien-pensants la vue de sa scandaleuse différence ! »  

Délires de l’intolérance… attention aussi aux mots d’humeur, mots d’esprit, mots déplacés, mots en apparence insignifiants, anodins… mots qui pourtant, tracent le sillon malodorant susceptible de conduire à des actes inqualifiables. 

Il paraitrait que la mort n’existe pas, chère Ebru. Que les gens meurent seulement du jour où on les oublie…
Chère petite sœur, nous nous souviendrons de toi ; ainsi resteras-tu toujours à nos côtés.
 

Samantha

                                                       

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© Samantha Paul, le 1er Avril 2009 - Tous droits réservés ETT37